Le chemin intérieur – Carnet de pèlerinage – Fàtima, Portugal
Carnet de pèlerinage – Fàtima, Portugal. Septembre 2022
Nous recherchons et sommes poussés chaque instant à nous réaliser vers le monde en portant toute notre attention sur les événements qui nous extraient de notre contemplation.
Tiraillés entre les exigences, on sollicite nos sens pour les exciter à ne donner corps qu’à nos réalisations extérieures qui souvent sont mal perçues, mal orientées, des lors que l’on place son attention sur ce qui est passager.
On oublie que trop souvent à ne simplement voir l’essentiel sous nos yeux qui se couvre de la complaisance de l’accaparement. Sans refuser pourtant de vivre ce que les rapports extérieurs peuvent nous amener à reconnaître, la prudence doit être de rigueur. Une sollicitation nous fait converger au cœur de l’expérience d’autrui.
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Quand nous y plaçons de l’attention nous en devenons quelque part gardiens et artisans. Mais plutôt de ne se focaliser que sur la surface des choses nous pouvons aussi laissé s’éveiller en nous la quintessence qui a vu naître les différentes formes d’expression.
Les blessures de nos expériences de vie dans les ambitions communes viennent nous éprouver
Une œuvre d’art, un champ de tournesol ou un geste croisé au hasard de nos regards viennent parfois bouleverser cette intrigante profondeur. Il est certain qu’en se disposant à l’attention, que nous soyons parfois renversés par tant d’énergies révélatrices présentes tout autour de nous. Ces mystérieuses forces dont la nature se revêt sont des biens précieux comme autant de jalons qui semblent nous indiquer une destination grandiose au cœur de chacun.
Quand dans nos vies nous découvrons ces instants gracieux d’unions mystérieuses nous sommes à même d’y déceler un souffle dont en collectif nous sommes son expression. On ne prend ainsi pas assez mesure de l’éternité de notre présence au-delà des formes et des événements. Il y a des seuils progressifs d’éveils et d’ouvertures qui jonchent nos vies et aussi des points de culminations. Il y a des expériences marquées et d’autres plus fugaces, des périodes de troubles et d’autres de pleine clarté. Mais au fond du creuset de tous ces dénivelés, qui sommes-nous vraiment ?
La perception de nous-même varie, on pressens en soi quelque chose de l’ordre de l’intime qui tend à jaillir car le corps spirituel est soumis aux exigences du cosmos et de ses lois, il est soumis à l’anéantissement progressif de ses fonctions les plus vitales. Pourtant, passé au tamis de l’expérience, certaines pépites logées en nous-même surgissent.
Ces éclairs fulgurants sont autant de rayons que la lumière divine que nous sommes permet et qui sont les vrais fruits de notre présence ancrée sur terre. À la mesure d’une révélation progressive, la qualité supérieure d’un être se conjugue comme autant de richesses enfouies dans le cœur conscient et disponibles. C’est par le service, par le fait d’une mise en soins que se prédestinent les différents règnes de l’existence, libre et détaché d’en être que de simples possesseurs.
Pour beaucoup, la tâche qu’incombe se révéler tel que nous sommes fait défaillir des aspirations plus humaines qui ne sont qu’autant de défaillances que de mauvais points de vues. Faire fleurir ces semences c’est d’abord apprendre à pèleriner pudiquement, c’est-à-dire sans se cacher ni se confondre mais bien s’émanciper de ce qui obstrue la vision limitée dans l’humain. Bâtir avec patience c’est d’abord désengorger ce qui se révèle être nécessaire pour édifier, c’est préparer l’espace avant d’en espérer jouir sans pour autant négliger ce qui se trouve déjà à l’état.
Dans la vie d’un cheminant, les révélations sont à mesure d’accords vivifiés car on ne réinvente pas le monde mais on le réenchante par notre seule présence des lors que l’on s’avise à soustraire ce qui n’est pas utile. Il n’y a de combats surtout que dans les espaces viciés de nos exigences humaines dont seuls les principes se mêlent à des actes négligés. C’est en ce sens que cheminer vers soi concourt avant tout à reconnaître en nous-même les sillons par où sont parcourus les champs d’éclosions de ces courants. On assiste ainsi à chaque instant à la reconnaissance supérieure des principes spirituels qui inondent les canaux de nos aspirations qui naissent depuis l’âme jusqu’à son cœur qu’est l’esprit.
Pour l’être matérialiste et uniquement formé à répondre à des exigences corporelles, l’état subtil de ces vertus ne sont que de mauvaises herbes à arracher, à écarter ou à éloigner. Mais ce sont pourtant ces mêmes pépites qui sont destinées à se révéler des lors que l’on sait s’atteler à les dynamiser et les rendre vivantes. Ce sont des transformations qui conduisent à mieux observer cela dans le champ de l’existence car elles incombent de nous connaître en vérité de notre nature divine.
Révolutionner sa vie ne consiste surtout qu’à en dégager les principes universels qui naissent en nous afin de puiser plus profondément dans les manifestations vivantes de leurs atmosphères, dans l’aura de ces centres qui vibrent et palpitent au cœur de nous-même. Soit on est influencé par leurs parfums soit on retrouve l’assise en ce que nous sommes. Soit on se laisse pénétrer par la lumière subtile soit on la repousse par les exigences grossières du besoin confortable à les contrôler. Mais les richesses les plus profondes ne peuvent être dominées que par l’expression pure de leurs reconnaissances, telles quelles, ceci afin de ne pas en amenuiser leurs qualités. Nous pourrions opérer de grands changements par ces principes, qu’ils ne demeureraient que fidèles à eux-mêmes.
Trop souvent et ce depuis la nuit des temps nous n’avons que permis qu’à en amenuiser par ignorance et indifférences ces vertus qui pourtant nous ont soutenues et se sont faites révélations dans l’esprit de vies d’êtres consacrés au fait de servir. Le service rend possible ce qui ne peut l’être autrement. Ni la force de persuasion, ni la volonté à dominer ne peut soustraire ces piliers par lesquels la vie en pleine vitalité s’accorde sa juste place.
On pourrait ainsi énoncer ou formuler sans pour autant en goûter pleinement car cela ne dépends ni du fait de connaître ni du seul fait de l’humain. Cela dépasse de loin les règnes de l’existence, des voluptés sacrées de la nature, car poussières nous sommes et poussières nous retournerons.
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