Zoom sur la méditation satipatthana
Si vous vous intéressez au yoga, à l’ayurveda et aux thérapies alternatives, vous savez que la culture bouddiste est très présente dans le domaine du bien-être. Elle est d’ailleurs à l’origine de multiples pratiques et concepts aujourd’hui très populaires en Europe. C’est là encore le cas en ce qui concerne la méditation satipatthana. Cet article vous explique en détail tout ce qu’il faut savoir sur cette forme de méditation novatrice.
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Que signifie « satipatthana » ?
Littéralement, en langage sanskrit, le terme « satipatthana » veut dire « application de la présence d’esprit » ou bien « établissement de l’attention ».
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Pour résumer, on peut donc dire qu’il s’agit d’une pratique de conscience de l’esprit, c’est-à-dire du fait de développer de façon volontaire son esprit, en le poussant en permanence. L’attention et la concentration doivent alors être maintenues à chaque instant, toujours alerte, en éveil. Cette concentration (la « sati ») nous permet d’avoir une vision objective et éclairée des choses qui nous entourent et d’être parfaitement conscient de chacun des éléments qui composent ce monde et notre vie.
Qu’est-ce que la méditation satipatthana ?
La pratique et le développement de la satipatthana sont d’origine bouddhiste. Ainsi, c’est tout naturellement que la méditation satipatthana s’est développée par la suite, en suivant les grands principes de ce « concept ».
La base est le même que celle de la méditation traditionnelle : parvenir à se libérer, à s’apaiser, à ressentir un bien-être intérieur, à chasser le stress et les angoisses de la vie, à déconnecter du quotidien et à s’élever spirituellement.
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Les grands principes de la méditation satipatthana
Mais la méditation satipatthana va plus loin que sa forme classique. Sa philosophie s’appuie sur 4 piliers complémentaires :
- L’attention au corps (« kaya »): il s’agit de travailler cette partie grâce à des exercices actifs d’étirement et de respiration.
- L’attention aux sensations (vedana »): il s’agit de fixer son attention sur ses sensations, qu’elles soient plaisantes, désagréables ou neutres. Vous devez être capable de toutes les endurer ou de les stopper même si elles vous procurent du plaisir. Vous devez réussir à vous détacher de vos sensations physiques si cela est nécessaire. L’esprit doit prendre le pas sur votre corps, être au-dessus.
- L’attention à l’esprit (« citta »): il s’agit d’aller plus loin que ses pensées « primaires ». Il faut pousser son esprit au-delà de sa partie rationnelle, en allant chercher au fond de soi, dans sa partie émotionnelle.
- L’attention aux contenus mentaux, c’est-à-dire à notre manière de penser (« dharma »): la méditation satipatthana en définit 5 sortes distinctes et complémentaires que sont l’expérience des sens, la notion d’éveil, les problèmes et obstacles à franchir, les agrégats et la vérité.
Bien entendu, la maitrise de la méditation satipatthana ne se fait pas en un jour. Vous allez avoir besoin de pratique et d’entrainement afin de réussir à franchir les différents paliers. Armez-vous de patience car cela peut être long. Mais au fur et à mesure que vous passerez des caps, vous n’en ressortirez que plus fort.
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