La nature nous voit
L’être humain, dans son insubordination égocentrique, se pense sommet de l’intelligence. Le regard corrompu sur sa croyance de facilité à dominer les autres règnes, le pousse à croire qu’il peut agir extérieurement à la nature dans laquelle il grandit depuis sa naissance. Le respect du sacré, de toutes formes de vies, des végétaux qui nous donnent à respirer, des minéraux qui glissent en nous pour nous maintenir vivants et des animaux avec lesquels nous cohabitons en mouvements ont le sens profond de la même intelligence, celle de l’unicité. C’est par nature que nous sommes présents. C’est par inclination qu’il nous est possible depuis la nature de vivre. Quelles pensées peut se penser extérieure aux phénomènes du cosmos et obliger d’autres à agir ainsi hormis l’insolence ? Quelle ignorance aussi bien pour celles et ceux qui croient devoir convaincre d’autres et ceux qui y sont convaincus d’abandonner le vrai sens d’être vivant !
La nature nous voit…
La nature nous voit, elle nous observe, cache son mystère et se dévoile, nous oriente selon notre niveau d’implication, nous offre ses richesses selon ce que nous sommes prêt(e)s à recevoir, en termes d’unions, en qualités de vivre et en communions de sagesse. Croire que les richesses de la nature sont celles de la quantité ou de la qualité est une bien belle illusion dans l’esprit d’un être humain. Ce que nous donne la nature, c’est la vie. Ce qu’elle retranche, c’est la vie. Ce qu’elle fait fructifier c’est la vitalité d’être en grâce de vivre. Les niveaux d’éveils aux potentiels logés dans l’être sont gardés par la nature, ils sont déployés par elle et ne peuvent être une obligation que selon notre capacité à nous incliner envers elle. Elle nous construis, permet de déployer les organes sensibles, les organes de perceptions, d’assimilations, d’intellectualisations, d’émotions, de sentiments. Quel esprit peut encore croire que l’on puisse agir en-dehors de la nature en la malmenant hormis un esprit insolent ?
La nature nous regarde, elle sait ce qui pulse en nous. Elle sait ce qui habite un cœur. Elle sait ce qui est vital, de ce qui est inutile, elle nous parle très fort et nous écoute avec de nombreuses oreilles, elle connait le moindre de nos sentiments, la moindre pensée, la plus infime faille comme les plus belles œuvres. Elle accompagne en silence tout en parlant par lui, nous inspire quand nous lui reconnaissons sa grande sagesse, nous guide quand nous marchons sur sa peau délicate. Nous ressent quand on cueille un fruit. Se penser en-dehors de sa capacité intelligible c’est ne pas croire en notre propre capacité à raisonner en osmose avec elle. Nous pouvons écouter la nature, la ressentir vibrer, la voir agir par nous, la comprendre par nos sens humains, l’étreindre par notre souffle.
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La nature nous voit quand on veille, quand on dors, quand on naît et quand on meurt. Elle est plus vaste que notre capacité à l’intégrer, elle est plus vaste que notre capacité à lui dicter, elle est plus vaste que notre étroitesse d’esprit. Elle sait, comprend, réagit. Rien ne peut détourner son regard de notre vie. Rien ne peut l’empêcher d’agir avant même que nous le sachions. Elle nous éveille et nous garde, elle nous protège et nous surveille, elle nous oriente et nous perd aussi. Elle sait que rien n’est en dehors et que tout est à sa place. Que nul ne peut chambouler son imbrication sans être enseigné par son coeur de vivre.
La nature nous voit. Par nous, par toutes les entités vivantes, par tous les cœurs, toutes les pensées, tous les regards, tout ce qui se meut ou tout ce qui existe. Elle nous chante sa mélodie, nous murmure ses ondes, nous maintiens indivisible, nous fait éclore, nous montre parfois son esprit, son âme et par son corps égaye plus que nécessaire notre présence.
La nature nous danse. Elle nous inspire, nous rend mouvant, si tenté que l’on accepte de s’assouplir. Elle nous donne la grâce des caresses et des gestes. Prends nos actions comme ses faisceaux de consciences. Prends nos souffles comme ses gouttes de pluies, se sait sereine de nous ressentir vivre. Et même mourir. Car elle sait que ce qui gardera sa filiation profonde, les héritages en seront nombreux.
On ne peut mesurer l’étendu de la nature qui nous voit que par l’inclination à la laisser nous surprendre et nous initier à son mystère. On ne peut mesurer l’étendu de la nature qui regarde que par le sens sacré d’être vivant. Et on ne peut mesurer l’étendu du sacré de la nature que par le respect qu’implique vivre tous ensemble.
Que la nature soit ce qu’elle est dans votre vie.
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