Le déclin du chamanisme, mythe ou réalité ?

Le déclin du chamanisme est-il bien réel ? Ou bien est-ce une sorte de mythe qui se propage au coeur de notre société contemporaine ?
En premier lieu, il convient de rappeler au travers de cet article ce qu’on entend par les termes « chamanisme » et « chamane ».
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Qu’est-ce qu’un chamane ? Quel est son rôle au sein de la société indigène ?
Il s’agit d’un être humain qui se présente comme le médiateur entre les hommes et les esprits de la nature. Il est notamment doté d’une perception du monde que l’on peut qualifier d’holistique ou animiste.
Dans la société indigène, cette personne est à la fois considérée en tant que sage, thérapeute, conseiller, guérisseur et voyant.
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Jusqu’à peu, le chamane était véritablement au cœur de la communauté indigène pour qui les esprits, les mythes, la matière et les âmes avaient une valeur supérieure.
Le chamane était le vecteur d’un savoir transmis au fil de nombreuses générations précédentes. Il accomplissait des expériences extatiques, afin de préserver les liens entre la nature et le commun des mortels, et faire perdurer le contact avec les esprits. Doté d’une infinie sagesse et d’un fort pouvoir de guérison, le chamane était au centre de la culture indigène.
Désormais, le déclin du chamanisme semble avoir bel et bien démarré. Bon nombre de personnes se faisant appeler chamanes n’ont plus rien à voir avec la culture ou les communautés qui partageaient autrefois la tradition chamanique.
On rapproche dorénavant les chamanes contemporains de la culture New Age, et semblent avant tout en quête de développement personnel.
Les « nouveaux chamanes » ne doivent plus leurs précieuses connaissances à leurs aïeux ou à un maître qui jouerait le rôle de vecteur d’une culture ancestrale. Les chamanes contemporains se basent uniquement sur des lectures sprirituelles, et sur des études anthropologiques afin d’établir leur propre définition du chamanisme.
Certaines de ces personnes décident même de se passer d’un maître, alors que cette transmission était véritablement la base de l’apprentissage chamanique.
En ce sens, le déclin du chamanisme semble bien réel, et va jusqu’à toucher les sociétés tribales qui avaient su résister aux effets néfastes de la mondialisation.
Désormais, certains de chamanes auto-proclamés pourraient se définir comme des êtres cupides qui ont une soif d’égo intarissable.
Malgré l’écrasant déclin du chamanisme, les chamanes de notre monde moderne devront apprendre à s’affranchir de la lecture trop restrictive du passé et transcender les frontières culturelles et ethniques.
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